De l'enfant intérieur

Vous l'avez certainement remarqué, mon blog a un aspect enfantin.
Je l'assume, et je dirais même que je le revendique.

(Photo : merci à NadineDoerle sur Pixabay)

J'ai longtemps eu honte de cette facette de ma personnalité que j'ai longtemps refoulée.
Garder son âme d'enfant est souvent associé à la naïveté, à l'immaturité.

J'ai longtemps privilégié le côté raisonnable de ma personnalité, le mental, le rationnel. Je vivais ma sensibilité comme un handicap et je me méfiais de mes intuitions, car elles n'étaient pas palpables. Je faisais taire ma fantaisie et je veillais à avoir l'air sérieux... pour espérer être prise au sérieux.
Jusqu'au jour... du B.O.



Depuis, j'apprends à ne pas laisser toutes les commandes au mental. Ce n'est pas facile mais j'y travaille.

La première à m'en remercier, c'est ma petite fille intérieure.

La première fois que je l'ai visualisée en consultation, je l'ai vue près de mon cœur mais dans le noir, dans un cachot, seule, et habituée à l'être. Depuis longtemps. Depuis toujours? Presque.
Cette visite a été l'occasion de la rencontrer et de réaliser à quel point je m'en étais éloignée. Je l'avais abandonnée. Ignorée.

Depuis ce jour, j'essaie de la consulter au maximum, dans des moments importants comme dans des moments plus anecdotiques.
Quand je veux passer un bon moment sans culpabiliser, je me connecte à elle.
Elle est dynamique, espiègle, toujours partante, optimiste et volontaire.
Elle n'abandonne jamais et trouve des solutions à chaque problème. Avec elle, tout paraît simple.
Elle est réjouissante et fraîche.
Elle me permet d'équilibrer principe de plaisir et principe de réalité.

Il y a deux ans, quand j'ai fait mon bilan de compétences, ma conseillère m'a dit : 'à cette étape, on oublie le principe de réalité. On ne pense qu'à ce qu'on aimerait faire, aux rêves qu'on a. On ne tient compte ni de l'expérience ni des diplômes. C'est une étape qui va nous permettre de voir vos centres d'intérêt, vos passions'.
J'ai adoré cette étape. Elle m'a dit : 'Vous avez joué le jeu très facilement. La plupart des personnes ont du mal avec cette étape. Ils disent qu'elle ne sert à rien puisqu'on ne tient pas compte de la réalité'.
Merci à ma petite fille.

Elle m'a pardonné mon abandon. Bien plus que je ne me pardonne à moi-même. Elle est dans le présent, facilement, naturellement.

Il y a quelques jours, ma nièce de 7 ans m'a invitée à faire de la balançoire avec elle.
On se balançait, elle me dit : 'C'est cool tatie, toi tu fais plein de choses'. J'ai adoré me balancer en sa compagnie.
Ma petite fille intérieure était là. Elle brûlait d'envie que je réponde oui à l'invitation de ma nièce et que mon corps d'adulte monte sur cette balançoire.
Ce fut un moment d'une légèreté régénérante. Il m'a suffi de me l'autoriser. De dire oui à l'enfant intérieur, celui/celle que l'on a tous/tes en nous.
Dites-lui oui et balancez-vous ensemble, faites du patin à roulette, chantez, courez... Sortez votre enfant intérieur de sa cage.
Quand il respire à l'air libre et s'exprime, l'adulte que nous sommes se sent tellement vivant!

(Photo : merci à biancamentil sur Pixabay)

Pour aller plus loin :
Renouez avec votre enfant intérieur, Margaret Paul
L'enfant gigogne, Jean-Paul Fluteau
Guérir son enfant intérieur, Moussa Nabati

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