Harnais de sécurité pour funambules et VIP : le MATELAS de protection

Quand le funambule est sur le fil, il est en équilibre et il peut chuter. C'est pour le cas où il chuterait qu'il est harnaché. C'est une sécurité.

Au travail, c'est pareil. Quand la fonction le nécessite, on nous fournit des EPI, équipements de sécurité : chaussures coquées pour les personnes travaillant avec des charges lourdes, masques et tabliers pour les soudeurs...

Le port des EPI est obligatoire. Et c'est une bonne chose.

C'est très courant pour le physique. Mais qu'en est-il pour le psychique? On se protège contre d'éventuels chocs physiques, et les chocs psychologiques?

(Photo : merci à congerdesign, sur pixabay)

Quelques mois après le début de mon arrêt, ma généraliste m'a parlé de commencer à me fabriquer un matelas de protection. Elle entendait par là, que je travaille à m'intéresser à d'autres domaines que le travail...
"Vous, ce qu'il vous faut, c'est un matelas de protection avant de reprendre le travail. Des loisirs, des activités que vous garderez quand vous reprendrez". 

J'aime beaucoup l'image du matelas, beaucoup plus que celle du harnais de sécurité. Un matelas, c'est doux, c'est confortable, on s'y détend, on s'y repose. On s'y sent en sécurité.
Si en plus c'est un matelas de protection, il nous protège. On peut l'imaginer debout comme un bouclier derrière lequel on peut se cacher.

Alors j'ai commencé à fabriquer mon matelas. Sur mesure. Et je continue.

Voici un aperçu de sa composition :

- plus de temps passé avec mes proches
- participation à des ateliers pour me détendre ou mieux me connaître
- promenade des chiens à la SPA
- apprentissage danses de salon
- prise en compte de mes émotions pour ne pas laisser le gouvernail en permanence au mental

La composition de mon matelas change régulièrement selon le confort qu'il m'apporte.

Quand je ressens une moindre efficacité, je change une matière. Oui, je m'autorise à papillonner d'une activité à l'autre. Pour voir ce qui me plaît et me fait du bien.

Avant, si je m'inscrivais quelque part, je me forçais à continuer, même si ça devenait une corvée ou si ça n'était plus un plaisir. Mais ça c'était avant!
Maintenant, j'essaie, si possible sur des séances ponctuelles, et si ça ne me convient plus à un moment, je ne me réinscris pas. J'ai le droit. C'est un loisir, ça doit rester un plaisir, sinon j'arrête.

Et vous, de quoi se compose votre matelas?

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