Y retourner... Une dernière fois, pour voir...

Faire le deuil de son travail n'est pas facile. Ce burn out, on ne l'a pas choisi. Bien souvent, si on pouvait, on l'effacerait. N'empêche qu'il est là, il fait partie de notre parcours.

Arriver à cette étape d'acceptation de la situation ne se fait pas en un claquement de doigt.
Pour ma part, il a fallu tout un cheminement, et encore, je reviens sur mes pas de temps en temps. Mais je mesure mes progrès quand je me surprends à ne plus m'en vouloir quand je rebrousse chemin.

Source : http://cnv-apprentiegirafe.blogspot.com

Comme disait Bouddha :

Laisse aller ce qui était
Accepte ce qui est
Aie confiance en qui sera


ça paraît si simple...
Tourne la page, me demandent mes émotions.
N'abandonne pas, me souffle mon mental.
Et moi, au milieu, je suis perdue.

J'ai conscience que je ne veux plus perdre ma santé au travail.

Ma priorité : travailler sans mettre ma santé en danger. 

Et ça, c'est non négociable... En théorie...
Parce que le mental rapplique immédiatement et me dit : arrête de faire la difficile. Tu crois que les factures vont se payer toutes seules, que tu vas vivre d'amour et d'eau fraîche.
Et là débarquent les concessions : oui c'est vrai, ce n'est pas grave, il y a pire...

Sauf que le mental ne fait pas tout. Mes émotions, que disent-elles?
Depuis le burn out, je sais que je dois les consulter. Et ça aussi, c'est non négociable.
Si j'essaie de les mettre dans ma poche, comme avant, elles n'y restent plus sagement. Elles sortent et elles sont ingérables. Elles sont spectaculaires dans les pleurs, les sueurs, les palpitations, le besoin de fuir.
Doser. Trouver le bon équilibre entre le mental et l'émotionnel.

Pour rassurer le mental, j'ai décidé d'essayer, une dernière fois, de retourner à mon métier d'avant l'arrêt maladie.
Je fais les démarches en étant très attentive à toutes les émotions qui se manifestent.
J'ai bien compris que ce sont des messages dont il faut tenir compte.
Il n'y a pas de retour à l'envoyeur possible, le courrier reviendra toujours. Jusqu'à ce qu'il soit ouvert.

J'ai donc entamé des démarches pour un dernier essai.

Pour que le mental arrête de me dire que partir c'est lâche, que je le regretterai.
Pour ne plus regarder dans le rétro et passer à autre chose sans regret. Légère et libre.
Pour un nouveau départ.

Source : pixabay, Alexas_Fotos




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