Je vous laisse le découvrir...
Le masque
Toujours un masque
Que tenait la main fine et blanche
Elle avait toujours un masque devant le visage...
Vraiment le poignet
Qui le soutenait légèrement
Convenait à la tâche;
Arrivait-il pourtant
Qu'il y ait un tremblement
Qu'un doigt vacille
Imperceptiblement...
En tenant le masque?
Pendant des années, je me suis interrogé
Mais je n'ai jamais osé demander.
Et puis,
J'ai commis cet impair...
J'ai regardé derrière le masque,
Mais il n'y avait
Rien...
Elle n'avait pas de visage.
Elle était devenue
Une simple main
Tenant un masque
Avec grâce.
Anonyme
Extrait de 'Les mots sont des fenêtres', Marshall Rosenberg (créateur de la Communication Non Violente)